j'ai volé mon âme à un clown
@ UNKNOWN ON TUMBLR HF TIÉFAINE.

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keenan cormaic
44 ANS / BODYGUARD / WATERFORD, IRLANDE
VEUF / FOREVER YOUNG / D. CRAIG
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Such a wonderful world.

+ regarde-le ce pauvre gars, seul chez lui, à flamber une dernière cigarette avant d'aller rejoindre le pays des gentils cauchemars. d'habitude il allait rejoindre sa femme en nuisette, l'attendant de pied ferme dans son lit. mais ce n'est plus. veuf depuis quelques années, sa femme est décédée dans un accident de voiture. vie ravagée. mariés depuis quinze ans.
+ depuis, il boit au moins un verre par jour et se limite seulement à du whisky et rarement d'autres alcools, sauf lors d'évènements exceptionnels (ou pas). son rituel matinal est de s'en enfiler une dose. il est souvent éméché.
+ de plus, il est tombé depuis la mort de sa femme dans un engrenage dont il est difficile de s'en sortir : trafic de médicaments, souvent anti-douleurs, anti-dépresseur. pour lui, les médicaments sont aussi efficaces que la drogue. il s'en enfile souvent et deale autant de fois qu'il le peut.
+ enfant de l'Irlande, il y est né. il est parti de là-bas lorsqu'il avait vingt et un an pensant que l’Amérique et ses rêves lui offrirait un avenir meilleur. aujourd'hui, il se remet en question et réfléchi sur un éventuel retour aux ressources.
+ pour s'intégrer dans la vie américaine, Keenan s'est engagé dans l'armée à son arrivée ici. Il en est ressorti plus fort, lorsqu'il avait 26 ans. Aucune guerre, aucun combat, seuls des entraînements intensifs que ce soit psychologiquement ou physiquement lui ont forgé son caractère protecteur et sérieux.
+ c'est un grand sportif le vieux Cormaic depuis sa sortie de l'armée, il entretient son corps comme il le peut et ça à l'air de plaire aux minettes. son métier lui y oblige, de même.
+ charismatique et dom Juan, il multiplie les conquêtes depuis le décès de sa dulcinée. Et il a du succès, je vous l'assure. L'amour ? Il n'y pense plus.
+ il se dit garde du corps, mais en réalité cela va bien plus loin. Il s'est retrouvé plusieurs fois confronté à des affaires d'Etat classées secrètes ainsi qu'à des situations peu cocasses, comme la fois où il fut ligoté dans un vieil hangar désaffecté. La cause ? En savoir trop.

Tell me that life is beautiful.

THÈME MUSICAL
regarde toi dans un miroir Keenan. Regarde tes rides, regarde ces larges poches qui se dessinent sous tes yeux. tu es détruit, tu te regardes dans le miroir à la lumière vacillante d'une bougie. seul ton visage s'éclaire, mais c'est si peu dire. tes yeux se brouillent, deviennent humides. tu ne sais plus quoi faire, tu doutes sur ta vie, sur les conneries que t'as pu faire. mais tu ne penses qu'à une chose. c'est à elle que tu penses encore, tu revois sa main se poser sur ton épaule provoquant une vague de frisson tout au long de ton corps et ton rythme cardiaque s’accélère. ton ventre papillonne, ta mâchoire se détend et ta tête te pique. tu es amoureux Keenan. tu vois son visage alors, se poser sur ton épaule, menton s'appuyant sur toi et un sourire se dessine lui donnant un air angélique. tu ne peux t'empêcher de lui renvoyer un sourire, tu es une marionnette. elle te contrôle. ses cheveux tombe sur ton dos, le long de ta colonne vertébrale. tu souris toujours comme un con, tu ne peux t'empêcher de le faire en sa présence. tu es amoureux. alors tu te retournes, ses yeux de biches t'appellent. ses lèvres contre les tiennes, tes pensées se vident, ton corps entier tremble, de bonheur dira-t-on. mais d'un coup tu ouvres les yeux et tu te rends compte, que ce n'était qu'un songe. un rêve difficile, douloureux. un cauchemar. Keenan, cette utopie a disparue, elle n'est plus tienne. Partie, définitivement. Tu l'acceptes, difficilement. Tu t'obstines à croire qu'elle est encore là. Il t'arrive même de mettre deux assiettes à table, d'allumer quelques bougies, de préparer un dîner comme tu n'en avais jamais réalisé auparavant. De servir un verre de rouge, de tremper tes lèvres dans cette substance aux allures de sang. tu t'assois sur cette chaise, face à une place vide. tu attends, obstinément sa venue. 20h01. tu attends. 20h23. tu te dis qu'elle est en retard. 20h48. elle est sûrement dans les embouteillages, comme t'avais l'habitude de l'entendre dire. 21h16. ton coude se pose sur la table, la main sur ta joue, t'attends encore. 22h00. 23h00. 00h00. bouteille vide sur la table. verre(s) descendu(s) en une traite. fracas sur le sol. tête qui tombe sur la table. visage qui s'éteint. elle n'est plus là. mais tu continues d'y croire, comme un pauvre con. (...)
~ te souviens-tu de ce jour ? de ce jour où toute ta vie s'est détruite en quelques fractions de secondes ? question con, réponse conne. tu t'en souviens, comme si c'était hier, comme si c'était maintenant, comme si c'était demain. une scène qui se répète dans ta tête, pour toujours. lorsque tu fermes tes yeux, se projette alors sur tes paupières un fracas. une destruction. effroyable. tu n'y étais pas mais pourtant tu l'as vue cette scène. tu l'as revue. mais ce que tu te souviens le mieux, c'est de toi, assis sur ton canapé, affalé même. tu regardes en face de toi, une émission de télé abrutissante, mais pourtant t'aimes bien, tu dis que ça t'occupes et ça te divertit. tant mieux. mais d'un coup, vient rompre ton loisir trois coup puissant contre la porte d'entrée. trois coups dont le son résonne encore dans tes oreilles. tu en sursautes, tu te demandes qui vient t'emmerder à des heures pareilles. pourtant tu ne savais pas quelle heure il était. alors tu jettes à ta montre un regard furtif mais suffisamment long pour en savoir l'heure : 19:47. c'est à ce moment là que tu remarques que ta maison est vide de toute âme féminine. ta femme n'était pas rentrée. alors vint à toi une multitudes d'hypothèses : embouteillages, retenue au bureau, une course à faire...mais tu ne peux pas savoir. tu te lèves de ton canapé, te dirige vers la porte d'où venaient les trois coups. tu ne sais pas qui c'est, peut-être une visite surprise d'un de tes voisins. main sur la poignée, tu appuies dessus. mais tu te rends compte que comme un con t'avais fermé à clef. alors tu choppes le trousseau qui se trouvait sur le demi-mur à côté de la porte, dans un panier qu'un de tes neveux t'avait offert pour une raison que tu n'te souviens plus. alors tu rentres la clef, tu tournes et enfin, la porte s'ouvre. d'abord, tu fixes les pieds. chaussures noires. puis vint à toi la taille, une ceinture avec une poche pour porter un fusil. tu reconnais l'arme dedans, mais t'as oublié le nom. tu la connais car durant ton service à l'armée, tu en as déjà côtoyé de ce type. du côté gauche un talkie-walkie. alors tu commences à te poser quelques questions. enfin, un insigne sur le coeur, police de Boston. Qu'as-tu fait ? Alors tu commences à avoir la gorge serrée, les poings qui se ferment et les poils qui s'hérissent. Mais qu'est-ce que t'as fait, tu te demandes ça. Pourtant rien, alors tu continues de réfléchir, au plus profond de toi. l'homme qui se tient devant toi te lances un regard compatissant. de la pitié même. mais toi tu réfléchis, jusqu'au moment où la voix de l'officier coupe ton élan. monsieur Cormaic ? c'est toi Keenan. alors tu acquiesces avec un mouvement de tête, du bas vers le haut. avec un sourire, pour paraître crédible. votre femme, elizabeth cormaic est décédée lors d'un accident de voiture, il y a presque une heure. ton souffle se coupe. tes yeux s'écartent. tu ne sais pas quoi faire, comment prendre la nouvelle. tu ne sais pas si c'est une farce, tu espères que si, ou du moins qu'il se trompe, tu te rassures en te disant qu'il pouvait exister des centaines d'Elizabeth Cormaic aux états-unis. Comment c'est... possible. ta gorge serrée ne laisse passer aucun son, tes yeux se brouillent, se mouillent. tes genoux se fracassent contre le sol, tu parviens à lâcher un cri. mais l'homme en face de toi te rattrape bien que tes genoux se soient déjà explosés contre le sol. un liquide chaud coule sur ta joue. tu n'as jamais été dans ce genre de situation là, tu n'as jamais été celui qui pleurait, tu n'as jamais été celui qui était détruit. d'un coup tout se dénue de sens. d'un coup tu veux rejoindre celle que tu aimais. celle qui t'as aimé. de tout quitter pour elle. mais non, c'est impossible. tu n'y crois pas. mais pourtant, tout est vrai. tu es seul. le 24/05/08

(...) alors maintenant, tu te réveilles chaque matin, à côté de cette place vide. tu n'y as plus touché, tu espères qu'une nuit elle viendra te rejoindre. mais tout ça n'est qu'un songe. qu'un rêve. rien, il n'y aura plus rien. alors Keenan, tu es seul, face à ta glace, la lumière du feu éclairant une pauvre partie de ton visage. tes yeux sont toujours mouillés. tu veux pleurer, mais tu te dis que tu es plus fort que ça. alors tu te retiens, tu baisses la tête. tu te frottes les yeux. t'espères encore qu'elle va apparaître derrière toi. mais ce n'est pas possible. alors d'un coup, comme une pulsion, tu souffles ta bougie, tu rallumes la lumière, tu te regardes une seconde fois dans le miroir et là, tu te dis que c'est un nouveau Keenan qui est face à toi. tu te souris, t'essayes de positiver. il faut que tu te reprennes en mains, c'est ce que tu te dis. alors t'y crois dur comme fer, tu te dis qu'il y a tellement de chose à voir, à faire. que t'as vie ne s'arrêtera pas maintenant. il faut que tu profites. alors tu reprends confiance en toi. tu reprends ton souffle. tu gonfles ton torse. et d'un coup, d'un coup, d'un coup tes yeux se rallument, ton visage s'illuminent. tes traits se détendent. tu sais qu'il y a une part en toi qui ne cessera jamais de penser à ta femme. mais tu passes dessus. maintenant ta vie, tu dois, la recommencer. regarde, ton boulot tu l'aimes, tu adores surmonter des trucs que jamais tu ne t'aurais cru capable. l'adrénaline, tu la sens cette foutue adrénaline.

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Citation :

PSEUDO/PRENOM + Syl20 ÂGE + seize années. CONNEXION + fréquente COMMENTAIRE(S)/CASSDEDI +